Voyage de Noces J4 : Raquettes et Aurores

Aujourd’hui, avait lieu notre deuxième activité organisée : un « trek » en raquettes. Nous avions hâte, même si sur le papier ça ne semblait pas l’activité la plus extraordinaire.

Au réveil, une couche de neige a effacé une partie des empreintes de la veille, nous permettant de voir, par exemple, les traces d’un lièvre.

Nous avions rendez-vous en fin de matinée, après un petit-déjeuné à nouveau propice à de nombreuses discussions avec les autres résidents. Ce n’est pas un guide qui est arrivé mais deux ! Un étudiant en stage accompagnait Håkan, déjà rencontré deux jours plus tôt. Et rien que pour nous car nous étions à nouveau les seuls participants à cette activité !

Nous sommes donc partis pour le lieu de départ de la randonnée, à quelques minutes de voiture, au pied de Kurravaara, une montagne haut de 604m.

Nos raquettes aux pieds notre ascension a pu commencer. Au début sur une piste déjà empruntée et puis assez rapidement dans une grande couche de poudreuse vierge. Nous avons pu nous essayer à ouvrir la marche mais chaque pas est une lutte quand on s’enfonce de plusieurs dizaine de centimètres, même avec nos raquettes. De quoi être impressionné par les élans et les rennes qui font ça à longueur de journée.

Nous sommes arrivés au bout de 45 min environ, au sommet de notre ascension. Nos guides étaient très contents d’avoir pu parcourir tout ce chemin avec nous dans le temps plutôt limité de cette activité. Au sommet, un panorama magnifique sur lacs, rivières et forêts.

En quelques minutes, notre guide allume un feu avec des petites buches de bouleau sorties du sac et une pierre à feu. Il nous explique comment utiliser l’écorce et la pierre pour créer une petite flamme et ensuite démarrer le feu. Nous nous essayons à l’exercice mais difficile d’exploiter les premières combustions provoquées par les étincelles pour en faire des flammes.

Nous profitons ensuite d’un Fika bien mérité. Au menu, différents morceaux de rennes et élan (séché, morceaux de cœur, de langue et autre saucisses) accompagnés d’un petit pain polaire garni de fromage grillé au feu et d’un jus chaud de baies. Pour finir, le traditionnel café fait en mettant directement la poudre dans l’eau. Notre guide a sa recette personnelle : une fois le café chaud, il plonge une bûche brûlée pour le touiller et termine en ajoutant une grosse poignée de neige.

La descente est beaucoup plus rapide que la montée mais nous permet cependant de nous réchauffer après être bien redescendu en température lors de notre pause (il faisait -8°C dans la journée environ mais le vent au sommet renforçait l’impression de froid).

De retour au camp, après un jeu et un goûter, nous tentons d’utiliser notre sauna. Cette première expérience s’est avérée mitigée. La pièce était initialement si froide que la réserve d’eau (qui sert à remplir un réservoir au dessus du poêle) était un gros bloc de glace. Nous n’avons donc pas bien pu le remplir et cela n’a probablement pas aidé la température à monter aussi vite que normalement. Au bout de deux heures environ, elle nous paraissait acceptable mais nous étions en dessous de celle d’un vrai sauna.

Nous avons ensuite dîné un des nombreux plats lyophilisés que nous avions ramenés : une fondue savoyarde. Pas aussi bien qu’une vraie, mais tout de même correcte ! Au milieu du repas, une des personnes du camp est venue toquer à notre porte pour nous signaler qu’il y avait une aurore boréale. Ni une ni deux, nous sautons dans nos 3-4 couches de vêtements pour affronter le froid (-20°C au thermomètre) et aller mirer le spectacle !

Le spectacle était grandiose. Rien à voir avec celle deux jours plutôt. L’aurore parcourait le ciel d’un côté à l’autre avec par moment une intensité telle que la luminosité ambiante augmentait sensiblement (pas non plus le plein jour). D’un point de vue photographique, toujours pas évident de trouver les bons réglages mais en expérimentant, j’ai pu avoir des rendus très variés. Impossible par contre de capturer ça en vidéo, même si le côté très dynamique en donne envie.

Voyage de Noces J3 : Repos et installation

La deuxième journée sur le camp est bien plus calme. Après un bon petit déjeuner en compagnie d’un couple suisse, on s’octroie une douche chaude puis une balade dans les environs.

Nous avons également pu être témoins d’un parachutage de cinq ou six militaires pendant cette promenade. En effet, le lac sert de site d’atterrissage d’urgence et est le lieu régulier d’entrainements.

On se fait également servir le repas du midi à 14h (à la base c’était 15h), un peu léger) puis on découvre notre chalet pour la semaine à venir ! On s’installe tranquillement, on allume notre poêle, on tente – en vain- de réparer la lampe principale du chalet… on fera la semaine à la bougie, ou dans une ambiance tamisée, quel romantisme ! Le diner, là encore servi dans la salle à manger commune, est à 17h30.

Voyage de Noces J2 : Igloo

Suite à une bonne nuit réparatrice, nous rejoignons notre sympathique guide Emile pour la journée. Le matin, nous traversons la lande lapone à motoneige.

Emile s’arrête souvent pour nous expliquer ce qui nous entoure : quelle partie de l’arbre prendre pour s’en faire un bol, la différence de traces de pas entre celles des rennes (plus serrées) et celles des élans (plus arrondies), quel arbre sert de répulsif anti-moustique, à quoi servait le lichen pour les Sami – peuple lapon (thé, soupe, allume feu), comment ils chassaient (plutôt avec des pièges qu’une traque – plus fatigante),…

Il nous explique également quel animal ils chassaient en priorité : les rennes, puisqu’ils vivent en troupeau contrairement aux élans. Lorsqu’ils en trouvaient un, il suffisait de suivre le troupeau pour avoir sa réserve de nourriture et de peau. Leur peau servait de tissu pour les tentes (sans les poils), les sols (avec les poils), etc. La fourrure de renne est la deuxième plus chaude après celle de l’ours polaire.

Nous avons traversé des forêts et deux lacs (sur les 6000 de Kiruna !!) complètement gelés : 80cm à 1m de glace sous nos pieds. Nous avons eu l’occasion de croiser quelques traineaux tirés par des Husky, et… un élan ! A vous de le trouver sur la photo

Nous arrivons sur les coups de midi à notre destination : l’Aurora Camp ! C’est ici que nous passerons nos 10 jours, et surtout, c’est sur le lac gelé et enneigé que nous construirons notre igloo pour la première nuit !

Ce n’est pas un igloo de glace que nous allons monter (puisqu’il n’y a pas de blocs de glace) mais un igloo de neige. Un tas de neige a été fait la veille. Il faut au moins 6h pour que la neige devienne plus compacte et donc solide. Nous dessinons notre porte d’entrée puis nous commençons à creuser à l’intérieur. Pour savoir où il faut creuser et où il faut arrêter, il suffit de se fier à la luminosité de la paroi. Il faut ensuite déblayer le sol de la neige pour laisser apparaitre la glace du lac. Sur le sol, nous installons deux matelas et une dizaine de peau de rennes. Pour parfaire le tout, nous faisons une banquette extérieure en neige et deux petits murets pour poser nos lampes à huiles. Voilà notre nid douillet est prêt !

Il nous aura fallu 3h et quelques pauses pour creuser notre tas de neige. Les pauses se font en extérieur, sur des banquettes de glace disposées en rond autour d’un feu de camp – feu pour cuisiner le repas/ faire chauffer les cafés.

Le travail fini, Emile nous fait visiter le camp, les espaces communs : salle à manger, salle de pause, douche, sauna, réception ; avant de nous quitter. Notre dîner est servi à 17h30…

Nous nous reposons par la suite avant de rejoindre un autre guide à 19h30 qui nous expliquera en quelques mots le phénomène des aurores puis passera aux chants mongols et à l’explication de divinités hindoues et d’Amérique du sud. On n’a pas bien compris la transition mais la banquette de neige (et ses peau de rennes), le feu de camp et le jus de bais chaud ont suffi à satisfaire notre soirée. Nous sommes rentrés écouter quelques-unes de ses chansons dans la salle à manger.

La journée et les repas ont été ponctués de rencontres : italiens, allemands, français, belges, …

Avant d’aller se coucher, nous avons eu la chance d’avoir un ciel très dégagé, rempli d’étoiles et… d’une petite aurore boréale !! Petite par sa luminosité (mais grande par son étendue). Pour un œil nu non averti, cela pourrait passer pour un léger nuage blanc. Mais à y bien regarder, ça bouge beaucoup et vite ! Parfois elle se faisait plus lumineuse : blanc plus intense, mais nous n’avons pas encore vu de vert. L’appareil photo, par contre, leur rend un plus bel hommage et dévoile de jolies couleurs ! Néophyte dans la prise des aurores, nous avons testé différentes poses (plus ou moins longues). Plus la pose est longue, plus l’aurore sera lumineuse mais floue car elle bouge beaucoup ; et inversement la pose courte permet de la voir bien nette mais moins lumineuse. En voici un petit aperçu.

Voyage de Noces J1 : Départ

La Suède nous avait bien plus, nous sommes donc revenus. Cette fois-ci le nord, le froid et toujours la nature.

Départ de Paris lundi matin. 4h de vol, 1 escale à Stockholm et plusieurs paysages enneigés survolés plus tard, nous voici à Kiruna, en Laponie suédoise.

Nous retrouvons à 16h30 notre chambre d’hôte au centre de Kiruna, son grand lit, son petit petit-déjeuner déjà prêt pour le lendemain, et posons bagage.

Nous partons en fin d’après-midi faire quelques courses pour la semaine. Nous repérons un point culturel des Suédois : ils ont tous des petites lampes allumées sur le bord intérieur de chaque fenêtre et n’ont, en général, pas de rideau. Il nous semble avoir lu que c’était une coutume ancienne qui permettait aux gens perdus / désorientés par les tempêtes de neige de repérer les maisons pour s’y abriter. Nous finissons notre soirée dans un bon restaurant « Camp Repan ». Cocktail à base de baies, plat de renne, élan, saumon, et desserts « originaux, non identifiés » sont au menu. L’endroit et le personnel sont chaleureux. Nous jetons un coup d’œil au spa qui fait envie à Émilie, une bonne adresse à retenir pour une prochaine journée !