Voyages de Noces J7 : Sami et Hôtel de Glace

La matinée est calme en ce dimanche. Elle consiste surtout à faire augmenter la température de notre chalet qui ne s’élève qu’à 14 degrés au réveil. Dehors, les -30°C sont atteints. La petite marche de 3 minutes jusqu’au petit-déjeuner suffit à faire geler cils et moustache. Le poêle étant efficace, nous quittons notre chalet à 12h30 avec plus de 19 degrés.

Aujourd’hui, on fait route vers une meilleure connaissance du peuple Sami, leurs rennes et leur culture. Après avoir enfilé une énième combinaison et ressemblant de plus en plus à Bibendum, nous sommes emmenés sur un traineau derrière une motoneige, de quoi refroidir la moindre parcelle de peau restée à découvert.

Nous arrivons dans un « camp » Sami reconstitué. On nous propose, comme à l’habitué un jus de bais chaud, au coin du feu sous une grande tente Sami. On regarde un film puis nous avons le droit aux explications de notre guide : les Sami vivent au rythme de rennes : Il existe 8 saisons chez les Sami, chacune ayant sa spécificité. Ils se déplacent avec les rennes tout au long de l’hiver, les laissent mettre bas au printemps, puis ils les engraissent l’ été. A l’été-automne, ils tuent une partie de leur troupeau pour vendre la viande et récupérer peaux et cornes pour l’artisanat, les vêtements et quelques objets. à L’automne, ils se repartagent, entre les familles, les rennes avant de se re-déplacer l’hiver au rythme des rennes. Aujourd’hui, les Sami sont aidés par la technologie, ils ont des lassos en plastiques plutôt qu’en cuir, ils ont des motoneiges pour regrouper leurs troupeaux, ils ont l’aide des hélicoptère pour les rassembler et marquer les rennes (pour savoir à qui ils appartiennent), etc.

[Nous avons également découvert un peu plus l’Histoire des Sami grâce à un guide retrouvé lors du petit-déjeuner de ce matin. Peuple nomade existant depuis des millénaires, ils ont longtemps été tués par les Suédois car ils n’étaient pas Chrétiens, ils ont été obligés de se convertir, de payer pour rester sur leurs terres ancestrales, pour avoir des rennes, etc. Aujourd’hui encore, le quota de rennes qu’ils peuvent avoir est déterminé par l’état. Si la culture Sami est plus acceptée, elle ne fait pas encore partie intégrante du pays : elle n’est toujours pas enseignée à l’école, les Sami ont peu de siège au parlement, et bien que l’Etat construise sur leurs terres, comme à Kiruna, ils ne sont pas toujours invités lors des modifications (provoquée par l’usine).]

Après les explications, placent aux rennes ! On entre dans l’enclos pour les nourrir, puis notre guide en « capture » deux.

Nous nous essayons au traineau tiré par un renne sur une piste arrondie. Ca prend vite de la vitesse et l’activité, quoique courte, est assez amusante.

Enfin, on se réchauffe sous la tente pour un repas sandwich de… rennes, assis sur des peaux de rennes.

Petite déconvenue cependant, l’activité termine une heure après l’heure prévue et nous fait rater notre visite guidée de l’Ice Hotel ! Qu’à cela ne tienne, nous visitons par nous-même (un peu au pas de course). Certaines chambres sont grandioses, le travail fait est superbe ! Chacune est créée par un, deux ou trois artistes, chacune est différente, chacune son style, son ambiance, sa technique. Certains travaillent la glace d’autres la neige, d’autres les deux, certains jouent avec des effets de lumières ou même des ambiances musicales ! Notre préférée dans l’ambiance va à celle avec un combi Volkswagen, des sapins, un barque et un feu de camp. Le travail le plus impressionnant va peut-être à la réalisation des danseurs clown ou de la gym des sirènes ! Les couloirs, la chapelle et le bar et son lustre sont aussi très beaux.

L’après-midi a été froide et nos pieds sont heureux de retrouver le chalet redescendu à 16 degrés. On trouve néanmoins qu’il y fait bon, puisque la différence de température d’avec l’extérieur est de 40 degrés. On se réchauffe autour d’une bonne tartiflette française, merci les repas lyophilisés ! On guette les aurores boréales puisque le ciel est dégagé mais elles ne pointeront pas leur bout du nez.

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