Réveil à 7h en ce lundi pour la bonne cause : les chiens de traineau ! C’est avec un mélange et d’excitation et d’inquiétude que nous rejoignons en voiture le chenil. Nous rencontrons Peter, notre guide joyeux et rigolo. On s’équipe, encore une fois, d’une combinaison de plus par-dessus nos manteaux. Ainsi vêtus de nos multiples couches – qu’on ne refuse pas, il fait bien froid – nous allons à l’encontre des chiens. Peter nous donne les consignes de sécurité. Notamment, il nous explique que les chiens ne souhaitent que courir. Lors d’un arrêt, le musher doit donc toujours garder ses deux pieds sur le frein et au moins une main qui tient le traineau : au cas où les chiens repartiraient, il vaut mieux partir avec, sinon il ne nous reste plus qu’à attendre le tour suivant pour qu’on vienne nous repêcher. Peter nous explique que dans le cas où les chiens partent sans nous, il faut faire le tour de ses poches et se dire qu’il faut « survivre » avec leur contenu pendant les heures d’attente d’un passage d’un nouveau traîneau.
Nous choisissons ensuite notre traîneau, composé de 5 chiens dont Vampyr un mâle en quête de reproduction, Rainy une femelle câline (les deux chiens arrière), le chien de milieu très dynamique et deux chiens d’avant : un leader et un plus soumis.
Cédric commence à guider, Émilie s’installe assise dans le traineau. En attendant le départ, les chiens s’excitent, ça aboient de tous les côtés, certains chiens (dont celui du milieu) sautent et essaient de tracter le traineau (encore bien accroché à un point d’attache). Ça y est c’est l’heure du départ, 4 autres traineaux partent avec nous, nous sommes le dernier traîneau (autant dire qu’il vaut mieux ne pas le quitter, personne ne sera derrière pour nous récupérer ! ). Cédric soulève ses pieds du frein et une fraction de seconde les chiens partent. Cela produit une petite secousse surprenante au début puis la vitesse s’harmonise.
Au début de la ballade, les traîneaux devant nous rencontrent des problèmes avec leurs chiens. Nous sommes obligé de nous arrêter par 3 ou 4 fois dans le premier quart d’heure. Émilie, assise, se refroidit. A chaque arrêt, les chiens aboient nous signifiant leur envie de repartir. Certains se roulent dans la neige, d’autres la mangent. Un chien n’a visiblement pas envie de courir aujourd’hui. Notre guide passe un coup de fil quand des motoneiges passent par là. Les conducteurs repartiront avec le chien démissionnaire pour le ramener au chenil. Notre guide n’aura donc que 4 chiens. Nous repartons et prenons notre rythme, sans pause, la glisse est agréable, de vitesse moyenne, de quoi apprécier le paysage ensoleillé. Dans les bois, le sol est peu plat et cela fait sauter quelque peu le passager. Sur les lacs gelés, la glisse est plus calme.
Mais nous arrivons déjà à notre point de déjeuner, au chaud. Soupe au champignons et petits sandwichs.
Puis il est temps de repartir, Émilie devient musher et Cédric passager. Malgré quelques craintes le voyage se passe très bien (enfin presque). Être musher est un boulot à plein temps (mais fort sympathique!). Il faut rester attentif aux chiens, au chemin, au traineau de devant, à la neige sur les patins (où on met ses pied, pour ne pas glisser, il faut les nettoyer souvent)… Dans les descentes, il faut avoir un pied sur le frein et trouver son équilibre sur l’autre pied ; dans les montées, il faut courir derrière le traîneau – à la vitesse de la course des chiens – pour les aider à tracter et alléger le traineau ; sur le plat, c’est moins physique. Le trajet retour se fait sous un ciel changeant : ensoleillé, puis gris, puis neigeux !
Tout allait bien jusqu’à ce qu’Émilie veuille prendre un peu de vitesse dans une dernière descente… Celle-ci s’achève sur un chemin gelé, un virage, un arbre. Les chiens et le traîneau ont bien négocié le virage ; et nous… un peu moins ! On est allé dire bonjour aux petits arbres dans le virage, on trouvait ça sympa. On a donc vérifié les dires de Peter, les chiens n’ont que faire de nos pauvres carcasses plantées dans la neige. Ils sont partis. Heureusement, les autres traîneaux devant nous étaient arrêtés (ils ont pu nous admirer) et les chiens se sont donc arrêtés derrière eux. Plus de rire que de mal, on remonte sur notre traineau et nous finissons les derniers 100m jusqu’au chenil.
On remercie Peter, les chiens, on enlève nos combinaison (courir derrière le traineau en montée, ça donne chaud!) et on repart sous la neige. Le reste de l’après-midi est calme.
Le soir, on se tient prêt pour observer les potentielles aurores boréales, la probabilité est bonne (l’indice Kp est bon!). Et en effet, à 20h, nous voyons pointer le bout d’une aurore. Le temps de s’habiller bien chaudement pour affronter les -30 degrés du soir et nous revoilà sur le lac gelé avec l’appareil photo. Le froid pique et nous oblige à rester quasi constamment en mouvement. Nous nous déplaçons un peu et allons jusqu’à notre igloo pour observer différemment l’aurore. Elle est plus petite et elle bouge moins que jeudi dernier, mais cela reste toujours aussi beau !
Après une heure de photos, nous rentrons nous réchauffer près du feu.
Géniale, l’activité ! que de souvenirs cela va vous faire !
Magnifique….
Très belles photos et commentaires…
Cela nous a fait voyager aussi…
Bon retour gros bisous
😍😍😍