Aujourd’hui, avait lieu notre deuxième activité organisée : un « trek » en raquettes. Nous avions hâte, même si sur le papier ça ne semblait pas l’activité la plus extraordinaire.
Au réveil, une couche de neige a effacé une partie des empreintes de la veille, nous permettant de voir, par exemple, les traces d’un lièvre.
Nous avions rendez-vous en fin de matinée, après un petit-déjeuné à nouveau propice à de nombreuses discussions avec les autres résidents. Ce n’est pas un guide qui est arrivé mais deux ! Un étudiant en stage accompagnait Håkan, déjà rencontré deux jours plus tôt. Et rien que pour nous car nous étions à nouveau les seuls participants à cette activité !
Nous sommes donc partis pour le lieu de départ de la randonnée, à quelques minutes de voiture, au pied de Kurravaara, une montagne haut de 604m.
Nos raquettes aux pieds notre ascension a pu commencer. Au début sur une piste déjà empruntée et puis assez rapidement dans une grande couche de poudreuse vierge. Nous avons pu nous essayer à ouvrir la marche mais chaque pas est une lutte quand on s’enfonce de plusieurs dizaine de centimètres, même avec nos raquettes. De quoi être impressionné par les élans et les rennes qui font ça à longueur de journée.
Nous sommes arrivés au bout de 45 min environ, au sommet de notre ascension. Nos guides étaient très contents d’avoir pu parcourir tout ce chemin avec nous dans le temps plutôt limité de cette activité. Au sommet, un panorama magnifique sur lacs, rivières et forêts.
En quelques minutes, notre guide allume un feu avec des petites buches de bouleau sorties du sac et une pierre à feu. Il nous explique comment utiliser l’écorce et la pierre pour créer une petite flamme et ensuite démarrer le feu. Nous nous essayons à l’exercice mais difficile d’exploiter les premières combustions provoquées par les étincelles pour en faire des flammes.
Nous profitons ensuite d’un Fika bien mérité. Au menu, différents morceaux de rennes et élan (séché, morceaux de cœur, de langue et autre saucisses) accompagnés d’un petit pain polaire garni de fromage grillé au feu et d’un jus chaud de baies. Pour finir, le traditionnel café fait en mettant directement la poudre dans l’eau. Notre guide a sa recette personnelle : une fois le café chaud, il plonge une bûche brûlée pour le touiller et termine en ajoutant une grosse poignée de neige.
La descente est beaucoup plus rapide que la montée mais nous permet cependant de nous réchauffer après être bien redescendu en température lors de notre pause (il faisait -8°C dans la journée environ mais le vent au sommet renforçait l’impression de froid).
De retour au camp, après un jeu et un goûter, nous tentons d’utiliser notre sauna. Cette première expérience s’est avérée mitigée. La pièce était initialement si froide que la réserve d’eau (qui sert à remplir un réservoir au dessus du poêle) était un gros bloc de glace. Nous n’avons donc pas bien pu le remplir et cela n’a probablement pas aidé la température à monter aussi vite que normalement. Au bout de deux heures environ, elle nous paraissait acceptable mais nous étions en dessous de celle d’un vrai sauna.
Nous avons ensuite dîné un des nombreux plats lyophilisés que nous avions ramenés : une fondue savoyarde. Pas aussi bien qu’une vraie, mais tout de même correcte ! Au milieu du repas, une des personnes du camp est venue toquer à notre porte pour nous signaler qu’il y avait une aurore boréale. Ni une ni deux, nous sautons dans nos 3-4 couches de vêtements pour affronter le froid (-20°C au thermomètre) et aller mirer le spectacle !
Le spectacle était grandiose. Rien à voir avec celle deux jours plutôt. L’aurore parcourait le ciel d’un côté à l’autre avec par moment une intensité telle que la luminosité ambiante augmentait sensiblement (pas non plus le plein jour). D’un point de vue photographique, toujours pas évident de trouver les bons réglages mais en expérimentant, j’ai pu avoir des rendus très variés. Impossible par contre de capturer ça en vidéo, même si le côté très dynamique en donne envie.
le dépaysement total !
C’est décidé, nous aussi on veut faire du cheval suédois dans la neige !
Ah Cédric brisant la glace !
Magnifique cet hôtel ! je n’y passerai sans doute pas des nuits, mais impressionant !